Un Syndicat Polynésien du chanvre en Polynésie française - Blog - La Ferme du CBD

Durement frappée par la crise sanitaire, la Polynésie française a établi un plan de relance
Durement frappée par la crise sanitaire, la Polynésie française a établi un plan de relance avec des objectifs à atteindre pour 2025 : soutenir l'économie et l'emploi pour limiter les effets négatifs de la crise sanitaire et ainsi créer les conditions favorables à une reprise rapide de l’activité, et renforcer les solidarités en faveur des plus vulnérables afin de préserver les équilibres sociaux.
C'est dans ce cadre qu'a été créé un Syndicat polynésien du chanvre.
Petit point de contexte
Si la crise de 2020 a frappé tous les états, la Polynésie française a subi un coup particulièrement dur avec une perte de 100 milliards de PIB. En effet, la fermeture des frontières a impacté fortement le tourisme qui représentait le premier moteur de développement de l'archipel. Avec un taux de chômage en 2020 de 14,5% des actifs, la situation économique est difficile. Par ailleurs, la Polynésie française est très dépendante des importations, notamment pour les denrées alimentaires.
Trois axes pour relancer la Polynésie française
Le plan de relance s'articule autour de trois axes : préserver, s'adapter, impulser. Le second, s'adapter, exprime une volonté de favoriser l'autonomie alimentaire et énergétique avec une production polynésienne plus conséquente et une meilleure commercialisation. Pour ce faire, il est prévu d'augmenter les surfaces agricoles. Une attention est également portée sur l'aspect écologique de cette relance avec la préservation d'un environnement exceptionnel. Tout ceci est fait dans l'optique de favoriser une meilleure résilience à l'avenir.
Et le cannabis dans tout ça ?
Depuis plusieurs années, l'association Tahiti Herb Culture réclame une légalisation du cannabis à usage thérapeutique. Disposant d'une latitude législative, la Polynésie française peut tout à fait légiférer sur le sujet sans attendre une expérimentation française des effets thérapeutiques du CBD (cannabidiol). En effet, cette molécule a diverses vertus, dont celle d’être anti-inflammatoire. Développer sa production de manière légale permettrait de concevoir des pommades apaisantes ou des cosmétiques, par exemple.
Il est à noter que des huiles et produits dérivés du paka (une variété de cannabis) sont d'ores et déjà en circulation dans la population polynésienne. Malgré l'illégalité, ces produits sont tellement plébiscités qu'ils se retrouvent parfois exposés à la vue de tous dans les marchés.
Création du Syndicat polynésien du chanvre
C'est dans ce contexte que le plan de relance fonde le 24 décembre 2021 le Syndicat polynésien du chanvre. Il a été créé dans le but de mettre en place un cadre juridique pour rendre le chanvre et le cannabis légaux. Ce qui implique de défendre l’utilisation de la plante lorsqu’elle est basée sur le CBD, soit sur la variété du cannabis (chanvre) contenant un taux de THC (psychoactif du cannabis) inférieur à 0,2%. Par conséquent, le syndicat se défend de l'usage purement récréatif du cannabis.
Confronté à une législation qu'il juge obsolète, le syndicat se veut un leader dans la culture du chanvre et l'exploitation de ses produits dérivés. Outre les bénéfices thérapeutiques pour les utilisateurs, cette culture favoriserait des créations d'emploi ainsi qu'une production de ressources endogène. En effet, le chanvre peut servir de matériau alternatif pour l'immobilier ou l'industrie textile (entre autres). La production du cannabis peut également se penser de manière biologique pour concilier économie et préservation de l'environnement.
Comme l’a indiqué son président Philippe Cathelain-Tauotaha, le Syndicat polynésien du chanvre œuvrera avec tous les acteurs et les porteurs de projets économiques et sociaux concernés. Il se focalisera sur les actions économiques avec les projets entrepreneuriaux. Les particuliers s'adresseront plutôt à l'association Tahiti Herb Culture.
Philippe Catherain-Tauotaha espère que cette initiative aura pour but de développer la production locale. Le syndicat vise également une exportation sur le marché international en tablant sur la bonne réputation du cannabis polynésien.
Affaire à suivre, donc !
Affaire à suivre, donc !
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